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Algues dans un étang : comprendre et maîtriser les espèces envahissantes

Pour avoir une vue globale des divers problèmes qui peuvent affecter un plan d’eau, vous pouvez consulter la page “Problèmes d’étang : vase, eau trouble, algues… Nos solutions naturelles”. Elle dresse un panorama des difficultés les plus courantes, comme la vase, l’eau trouble ou le manque d’oxygène. Ici, nous allons nous focaliser sur les algues, qui peuvent rapidement proliférer et envahir votre étang ou votre bassin. Au-delà de l’aspect esthétique, la présence massive d’algues peut perturber l’oxygénation de l’eau, déplacer la faune benthique et menacer l’équilibre écologique global.

Les algues sont souvent considérées comme un composant naturel de l’écosystème aquatique. En quantité modérée, elles jouent un rôle utile : elles produisent de l’oxygène (le jour), servent de refuge à certaines espèces et participent au cycle des nutriments. Le problème survient lorsque certaines algues filamenteuses ou planctoniques se développent de façon disproportionnée, formant un tapis épais en surface ou donnant à l’eau une teinte verte. C’est alors que l’on parle d’algues envahissantes, un déséquilibre qui peut nuire à la santé piscicole et à la biodiversité de votre plan d’eau. Les paragraphes suivants vous aideront à comprendre pourquoi ces algues apparaissent, comment distinguer les différents types et quelles actions naturelles mener pour les contrôler.

1. Pourquoi les algues envahissantes prolifèrent-elles ?

Les algues se développent sous l’effet de facteurs comme un excès de lumière, une forte concentration de nutriments (nitrates, phosphates), une température de l’eau élevée et un certain déséquilibre chimique (pH, oxygène). Quand ces conditions sont réunies, elles peuvent se multiplier de façon explosive, surtout dans un étang peu profond ou mal oxygéné. Les causes les plus courantes de prolifération d’algues incluent : la surabondance de nutriments (engrais, fumiers, nourriture pour poissons), le manque de végétation submergée concurrente, une eau calme et chaude, une faible profondeur qui laisse passer plus de lumière, et un pH ou un taux d’oxygène mal régulé. Au départ, une légère floraison algale peut sembler bénigne. Le problème survient quand la prolifération prend le dessus, conduisant à une monoculture d’algues au détriment de la biodiversité.

2. Les principales catégories d’algues invasives

Les algues invasives dans un étang se présentent sous différentes formes. Les plus communes sont : les algues filamenteuses (qui forment des filaments verts ou bruns en surface ou accrochés aux pierres), les algues planctoniques (responsables de l’eau verte ou “bloom algal”) et les algues bleu-vert (cyanobactéries) qui peuvent libérer des toxines dangereuses pour la faune et l’homme. Savoir reconnaître le type d’algues dans votre étang est utile pour adapter la méthode de lutte. Les algues filamenteuses se retirent parfois à la main, alors que les algues planctoniques exigent une action plus globale sur la chimie et l’oxygénation. Les cyanobactéries imposent souvent une prudence renforcée, car elles peuvent être toxiques.

3. Les effets néfastes des algues envahissantes

Une présence excessive d’algues perturbe l’équilibre de l’étang à plusieurs niveaux. D’abord, ces algues consomment de l’oxygène la nuit, créant des variations importantes susceptibles de stresser les poissons ou de provoquer des mortalités au petit matin. Ensuite, elles font de l’ombre aux plantes submergées, réduisant la diversité végétale. En occupant l’espace et en accaparant les nutriments, elles peuvent supplanter d’autres espèces utiles, appauvrir la chaîne alimentaire et limiter la reproduction des poissons. Enfin, certaines algues produisent des toxines (cas des cyanobactéries), qui représentent un risque pour la faune piscicole, les animaux domestiques et parfois les humains. Sur le plan esthétique et sanitaire, un tapis d’algues peut donner à l’eau une couleur verte ou brune, dégageant des odeurs désagréables et décourageant la pêche ou la simple contemplation du bassin.

4. Prévenir la prolifération : principes de base

La meilleure lutte contre les algues est préventive. Il s’agit de limiter les nutriments en amont (contrôler les engrais, éviter de suralimenter les poissons, aménager des zones tampons de végétation), de favoriser les plantes aquatiques concurrentes qui absorbent les nitrates et phosphates, de maintenir une oxygénation convenable (fontaines, diffuseurs, circulation d’eau) et de surveiller la population piscicole, notamment en évitant la surdensité de carpes fouisseuses. Si ces mesures ne suffisent pas et que les algues se sont déjà installées, on devra alors procéder à des actions plus ciblées, comme un enlèvement manuel des algues filamenteuses ou la mise en place d’ombrières partielles. Un suivi régulier des paramètres de l’eau (pH, oxygène, température) est essentiel pour anticiper les épisodes de floraison excessive.

5. Approches naturelles pour contrôler les algues envahissantes

Certains recourent à des algicides chimiques pour “brûler” les algues, mais ces produits peuvent perturber l’écosystème (pollution, toxicité pour les poissons) et ne résolvent pas la cause de fond. Les méthodes naturelles visent plutôt à rétablir un équilibre global, en jouant sur divers leviers :

A. Arracher manuellement les algues filamenteuses

Pour les algues filamenteuses formant des nappes en surface, un enlèvement manuel ou au râteau permet de contenir leur expansion. Il faut intervenir tôt, avant qu’elles ne forment un épais tapis, et toujours associer cette action à une limitation des nutriments. Sinon, la repousse sera rapide.

B. Oxygéner et brasser l’eau

Les algues planctoniques apprécient une eau stagnante et riche en nutriments. Un système d’aération (fontaine, diffuseur d’air) brise la stratification thermique, augmente l’oxygénation et peut freiner la multiplication des micro-algues. Cela doit toutefois être combiné avec une gestion raisonnable de la charge organique.

C. Couvrir partiellement la surface

Dans les bassins d’ornement, on peut introduire des plantes flottantes (nénuphars, lentilles d’eau gérées) pour faire de l’ombre et limiter la photosynthèse des algues en dessous. Cette couverture doit cependant rester partielle pour éviter un autre déséquilibre ou la prolifération d’espèces invasives de plantes flottantes.

D. Rééquilibrer la population piscicole

Une surdensité de poissons fouisseurs favorise le brassage du sédiment, la remise en suspension de nutriments et donc la croissance des algues. Réduire la densité, ou introduire des poissons qui ne remuent pas trop le fond, aide à stabiliser le milieu. Certaines espèces de poissons herbivores consomment quelques algues, mais il faut veiller à ne pas créer d’autres dérèglements (surconsommation de plantes utiles, par exemple).

6. Craie coccolithique : un atout pour réguler le pH et limiter les algues

La craie coccolithique est souvent utilisée comme amendement doux, car elle stabilise le pH autour de 7-8 et favorise la minéralisation de la matière organique. Dans un plan d’eau où le pH est trop acide ou trop variable, la craie empêche certaines espèces d’algues de proliférer massivement et soutient l’activité des bactéries aérobies bénéfiques. Contrairement à la chaux vive, elle n’est pas agressive pour les poissons et n’entraîne pas de hausse brutale de l’alcalinité. Elle peut donc constituer un complément efficace, notamment si elle est associée à une bonne oxygénation, à des plantes concurrentes et à une maîtrise des apports en nutriments, pour contenir la population d’algues sans perturber l’écosystème.

7. Reconnaître les signes d’une algue problématique

Outre l’aspect visuel (coloration verte, marron, tapis en surface), certains signes indiquent que vos algues sont réellement problématiques : odeurs fortes d’œuf pourri (signe de décomposition), poissons cherchant l’air en surface (carences nocturnes en oxygène), chute de la biodiversité (disparition des plantes submergées), ou apparitions de toxines (cas des algues bleu-vert). Plus ces symptômes sont marqués, plus il est urgent d’agir pour éviter un effondrement de la faune piscicole ou une pollution du milieu.

8. Surveiller régulièrement pour ajuster les actions

Les algues sont dynamiques et leur population peut varier au fil des saisons, de la météo, ou de la densité de poissons. Un suivi assidu (évaluation de la transparence, observation de la présence d’algues filamenteuses ou d’eau verte, mesure du pH et de l’oxygène) permet d’intervenir avant que la prolifération ne devienne critique. Corriger légèrement la population piscicole, ajouter quelques plantes concurrentes, restreindre l’apport de nutriments : ces ajustements répétés maintiennent un niveau modéré d’algues, sans chercher à les éradiquer totalement, puisqu’elles font partie de l’écosystème aquatique.

Ressources pour explorer d’autres déséquilibres courants

Si les algues ne sont pas votre seul problème, ou si leur prolifération s’accompagne d’autres signes de déséquilibre, ces articles pourraient vous intéresser :

  • Vase : un excès de vase peut libérer des nutriments favorisant les algues, à lire dans cet article sur la vase.
  • Eau trouble : la présence massive d’algues planctoniques rend souvent l’eau opaque, abordée dans ce dossier.
  • Manque d’oxygène : les algues consomment de l’oxygène la nuit, décrit dans cet article.
  • Odeurs : un tapis d’algues en décomposition peut générer des odeurs désagréables, évoquées dans ce guide.
  • Poissons morts : un épisode d’algues peut déclencher des crises d’asphyxie, expliquées dans cet article.
  • Qualité de l’eau : l’envahissement algal est lié aux paramètres chimiques, approfondis dans ce dossier.
  • Étang acide : certaines algues prolifèrent en milieu acide, développé dans cet article.
  • Étang vert : un phénomène typique de bloom algal, détaillé dans cet article.
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